Dimanche Sacré à Paris

L'une de mes pratiques de vie préférées, depuis de nombreuses années, est le dimanche sacré.

C'est le seul jour de ma semaine où je me contente d'ÊTRE, et non de FAIRE. Il s'agit d'une longue grasse matinée, d'un repos confortable dans un hamac intérieur ou extérieur, d'un petit déjeuner et d'un dîner délicieux faits maison, peut-être d'un peu de télévision et d'autres indulgences. D'après mon expérience, si je ne parviens pas à me ressourcer le dimanche, j'entame ma semaine avec un manque d'énergie... ce qui ne sert à personne. Lorsque j'ai des invités, ils font le dimanche sacré avec moi.

Pour moi, seules deux choses sont autorisées à interrompre le dimanche sacré : 1) certains hommes ; 2) la famille - pas nécessairement dans cet ordre d'importance, et généralement pas en même temps.

Mais voilà, j'étais à Paris, à l'heure du déjeuner. J'étais là, à Paris, chez Lydie, après avoir passé la nuit de samedi à dimanche, jusqu'à plus de 2h30 du matin, à me délecter de l'une de nos conversations typiques, à hauteur d'âme. Son amie Alice (et maintenant la mienne) m'avait envoyé un message vers 12 heures pour me dire qu'elle arriverait vers 11 heures le dimanche, ce qui m'a surprise. Lydie et moi avions l'intention de passer toute la matinée au marché d'Aligre, l'un de mes endroits préférés sur la planète.

Notre programme a dû être modifié, nous nous sommes donc arrangées pour ne dormir que jusqu'à 7h, arriver au marché - à pied - vers 8h, faire des achats, et revenir retrouver Alice vers 11h.

Premier arrêt - Ble' Sucre' pour les meilleurs croissants et le meilleur café, que nous avons dégustés dans le parc ensoleillé. Notre lever très matinal a été délicat, mais j'ai commencé à croire que ce serait finalement un Dimanche Sacré, dans l'ordre le plus élevé !

Nous sommes arrivés au marché à une heure idéale - il y avait beaucoup de monde mais c'était gérable. Nous avons commencé par un magnifique comptoir de fromages, puis nous avons choisi le meilleur poulet rôti (dont j'avais envie depuis mon arrivée), des produits frais pour la salade, et nous avons reçu deux magnifiques roses magenta à longues tiges - un cadeau très gentil de la part des rôtisseurs de poulets. Sur le chemin du retour, nous avons acheté des olives mélangées et d'incroyables pains artisanaux dans de minuscules boutiques.

Nous avons retrouvé Alice en toute sécurité et l'avons ramenée à la maison. À la belle table de Lydie, notre déjeuner incroyablement délicieux a été servi pour nous souhaiter la bienvenue à tous. Notre conversation a été des plus agréables, comme si nous nous connaissions tous les trois depuis toujours.

Alice et moi avons continué à bavarder de tout et de rien et Lydie a fait une petite sieste sur le canapé, écoutant finalement les conversations avec un sourire sur son doux visage.

J'avais raison. Il s'agissait, bien sûr, d'un dimanche sacré d'un autre genre. Un dimanche qui a été joyeusement interrompu par la famille. Il a atteint tous les sommets qui devraient faire partie d'une journée parfaite - une journée qui s'est sentie bénie au-delà de toute mesure.

Cela dit, nous avons tous dormi jusqu'à 10 heures le lendemain matin !